Poilus d'Ailleurs


Francis Le Henaff

 

 

 

Né le 22 avril 1885 à Plouaret.

Mobilisé au sein du 248e RI composé en majorité des classes 1903 à 1907 et commandé par le colonel Poirrier. Le régiment quitte Guingamp le 9 août 1914 et connaît son baptême du feu à Mogimont le 22 août.

Le 8 septembre, le 248e est engagé dans la bataille de la Marne notamment à Sommesous. A la mi-septembre, il occupe ses premières tranchées dans la région Moulin de Souain/ferme des Wacques. A partir de la fin décembre, le 248e RI occupe et organise le front entre Souain et Perthes-les-Hurlus. C'est un secteur sous bombardement continuel de toute sorte. Tous les jours, des mines explosent sous les positions françaises et ensevelissent de nombreux soldats sous des tonnes de gravats.

Le 25 février 1915, le sergent Francis Le Henaff se distingue une première fois en allant secourir des blessés tombés près des lignes allemandes au cours d'une attaque de nuit sur les tranchées sud et est du bois Sabot. L'action est déclenchée à 3h15. Très vite, les mitrailleuses allemandes bloquent net toute avance. Des fils de fer empêchent le franchissement. Cloués au sol, les hommes en peuvent plus bouger. Certains commencent à amorcer un mouvement de recul sur les tranchées de 1ere ligne. Le colonel en informe la brigade qui ordonne alors de regagner les positions de départ : « L'attaque n'ayant pas réussie, les troupes reprendront les emplacements d'hier ». Peu après 4h00 du matin, les bataillons du 248e se replient en bon ordre.

 

 

 

 

 

 

Le 29 mai 1915 il est atteint de quatre blessures à la suite de l'explosion d'une mine et est cité pour son courage. Il obtient ce jour là la Médaille Militaire et la Croix de Guerre. La mine éclata à 23h45. Les 2 sections qui s'étaient retirées revinrent au pas de course et se remirent à reconstituer le parapet sous la fusillade.

 

Après un séjour en hôpital militaire, Francis Le Henaff est affecté au 48e RI à la fin de l'année 1915. Il rejoint la 6e compagnie du 2e bataillon. Le régiment est alors en Argonne dans le secteur du Four de Paris/La Harazée.

Puis ce sera Verdun en mars/août 1916, la Champagne en septembre 16/janvier 1917, la Somme en mars 1917, Moronvillers en avril/mai 17, la côte 344 à Verdun en septembre/octobre 17 puis les Hauts de Meuse jusqu'en mars 1918.

En juillet/août 1918, le 48e RI participe à la contre offensive sur la Vesle. La 6e compagnie de Francis Le Henaff perd son chef, le capitaine Emile Ollivier tué le 23 juillet 1918 en atteignant la voie ferrée de Plessier-Huleu dans l'Aisne. Le lieutenant Liboudan le remplace.

 

 

 Fond de carte géoportail

 

 

 

Le 2 août 1918 la poursuite commence sur l'axe Fontaine-aux-Chênes/Violaines. Le 48e RI talonne l'ennemi qui se retire en direction de La Vesle. L'objectif du régiment reste La Ferme La Siège et l'éperon 144. A 17h00, les hommes arrivent à la lisière est du parc du château de Muret et des Crouttes.

 

 

 

Fond de carte géoportail 

 

 

 

Le 3 août 1918, par suite des difficultés rencontrées par le 71e RI, le 48e RI est amené à déboucher en tête de la division par Violaines sur la côte 144. le 2e bataillon occupe les hauteurs boisées au nord de la côte 144 poussant des éléments avancés jusqu'à la Vesle. Les allemands opposent une vive résistance sur la Vesle qu'il est impossible d'aborder de jour. Francis Le Henaff est blessé une seconde fois assez gravement. Il y perdra la jambe droite mais survivra au conflit.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Merci à Maryse, la petite fille de Francis Le Henaff, pour avoir mis à notre disposition ses documents familiaux.

 

Sources :

 

- Historiques des 48e et 248e régiments d'infanterie

- JMO des unités concernées SHD Terre dans la série 26 N

 

 

 

 

 

 

 

 


16/01/2012
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Soldat Guihannec Constant

 

 

 

 

 

 

Né le 21 septembre 1891 à Janzé (Ille et Vilaine). Voyageur de commerce avant guerre. Constant Guihannec est incorporé au 136e régiment d'infanterie le 9 octobre 1912 pour y effectuer son service militaire. Il passe à la 10e section d'état major le 1er août 1913.

Sous les drapeaux au moment de la déclaration de guerre, il gagne le front le 7 août 1914.

 

Son comportement audacieux lui vaut une citation à l'ordre de la 39e brigade en date du 30 juin 1916 :

 

«  Sur le front depuis le début de la campagne, a toujours fait preuve de bravoure et de sang-froid, en particulier le 6 octobre 1914, a assuré un service de liaison sous un bombardement violent ».

 

Le 6 novembre 1917, constant Guihannec est affecté au 11e régiment d'infanterie. Il rejoint le régiment en route pour Verdun. Le 11e RI occupe successivement les sous-secteurs Chaume et Herbebois sous le harcèlement continu de l'artillerie ennemie. La liaison se fait le plus souvent par coureur, de relais en relais.

 

Alors que le 11e RI s'apprête à quitter Verdun, Constant Guihannec passe au 20e régiment d'infanterie le 11 janvier 1918. Sa nouvelle unité vient prendre un secteur des Hauts de Meuse, près du Bois Bourru. En mai, le 20e s'installe aux Chambrettes.

En juillet 1918, le régiment participe à l'offensive de l'Ourcq. Le 18, l'unité attaque dans la direction Marigny-Saint-Mard-Moulin-le-Comte.

 

Constant Guihannec est tué à l'ennemi au sud de l'Ourcq le 26 juillet 1918.

 

 

 

 

 

 

 

 

Sources : AD de l'Ille et Vilaine

 

 


10/07/2011
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